Les audioprothèses ou aides auditives "conventionnelles"
Les prothèses numériques permettent l’adaptation des réglages en fonction de l’évolution de la surdité, de l’environnement sonore, de l’habituation du patient à sa prothèse et de ses besoins.
Il en existe 2 types :
Les appareils intra auriculaires,
Les contours d’oreille.
Les implants cochléaires
L’implant est constitué de deux parties :
Une partie externe située sur le scalp;
Une partie interne: un récepteur sous cutané transmet des impulsions électriques aux électrodes implantées dans la cochlée par voie chirurgicale.
Le taux de complications est faible.
La vaccination antipneumococcique est à poursuivre après la 1re injection préopératoire.
Les implants hybrides ou éléctroacoustiques
La réhabilitation est supportée par 2 dispositifs :
Un implant cochléaire qui stimule les fréquences aigues.
Une audioprothèse qui stimule les fréquences graves.
Les audioprothèses à conduction (ou ancrage) osseuse (eux)
Basées sur le principe de la conduction osseuse des vibrations des sons, elles comprennent :
Une partie interne : pilier osseux inséré dans l’os crânien ;
Une partie externe: contour d’oreille. L’oreille externe et l’oreille moyenne sont shuntées.
Les implants du tronc cérébral
Identique à l’implant cochléaire, à la différence des électrodes implantées directement en regard du noyau cochléaire du tronc cérébral.
Les résultats auditifs sont limités et aléatoires selon les indications.
Les implants de l'oreille moyenne
La cochlée est fonctionnelle.
Constitués de deux parties :
Une partie externe, sur le scalp ;
Une partie interne, implantée chirurgicalement dans la chaine des osselets.
Les indications
Appareillage des surdités de transmission
Surdité par atteinte de l’oreille moyenne (otite chronique, otospongiose, fracture ossiculaire) : audioprothèses de première intention.
En cas de bénéfice insuffisant, seront discutés en équipes spécialisées: traitement chirurgical, prothèses ossiculaires, implant d’oreille moyenne.
En cas de malformations du conduit auditif externe : prothèses auditives à conduction osseuse en premier lieu. L’implant d’oreille moyenne peut être proposé en cas d’échec.
Appareillage des surdités neurosensorielles
De première intention, indication des audioprothèses :
L’appareillage bilatéral est à privilégier.
Elles peuvent être proposées chez l’enfant, quel que soit son âge.
Les indications des différents modèles :
Les appareils intra auriculaires : en cas de surdités légères à moyennes et en cas de presbyacousie.
Les contours d’oreille : indiqués en cas de surdités sévères à profondes.
Chez l’adulte devenu sourd, les implants sont indiqués pour des patients présentant des surdités bilatérales sévères à profondes et/ou lorsque le bénéfice est limité avec des prothèses auditives.
Il n’y a pas de limite liée à l’âge.
Dans les rares cas de malformations de la cochlée congénitales ou acquises (ossification cochléaire) ou de surdité rétro-cochléaire (après chirurgie d’un schwannome vestibulaire) : indication des implants du tronc cérébral à discuter en équipe spécialisée.
En cas de surdité de perception importante, les prothèses conventionnelles ne permettent pas d’éliminer les phénomènes de distorsion : le recours à des implants cochléaire est à discuter.
L’implant est uni ou bilatéral.
Chez l’enfant porteur d’une surdité congénitale : L’implantation cochléaire est idéalement précoce (1ère année) lorsque le gain avec la prothèse conventionnelle est nul ou faible ; la précocité de la stimulation des voies nerveuses de l’audition étant le garant du développement de la communication. Au-delà de 5 ans, l’implant peut être indiqué si l’enfant a développé une appétence à la communication orale.
La rééducation orthophonique, l’aide éducative sont associées au projet.
Cas particulier des surdités postméningitiques : indication d’implants cochléaires en urgence, du fait du risque d’ossification cochléaire.