Le tableau clinique peut être précoce et massif… mais le polyhandicap se révèle souvent progressivement.
Inquiétudes des parents concernant le développement psychomoteur de leur enfant (ne pas rassurer à tout crin, au risque de mettre en péril la relation de confiance envers le corps médical)
En prénatal :
Anomalies échographiques laissant présager un handicap sévère (possibilité de proposer une IMG)
Présence d’un ainé polyhandicapé ( recherche alors d’un diagnostic anténatal)
Dès les premiers signes évocateurs : ne pas attendre pour adresser l’enfant à un neuropédiatre.
En parallèle de la démarche étiologique, la prise en charge (motrice, langagière, administrative…) doit être mise en place précocement.
Chez le nouveau-né ou le jeune enfant (avant 2 à 3 ans)
Convulsions
Difficultés d’alimentation, troubles de la succion/ déglutition
Anomalies du tonus et/ou des réflexes archaïques (Apgar, Moro…)
Microcéphalie, macrocéphalie
Dysmorphie
Retard de développement psychomoteur, et de certaines acquisitions :
Absence de préhension volontaire
Hypotonie axiale
Troubles sensoriels et des interactions
Mauvais contact oculaire, fixation oculaire
Absence de sourire/réponse
Retard ou absence d’initiation du langage
Pas de signes de compréhension de consignes simples
Régression des habilités ou perte des acquisitions (syndrome de Rett).
Quels acteurs ?
Pour repérer
Parents, proches
Professionnels de santé de 1re ligne : médecins généralistes, pédiatres en libéral, Protection Maternelle et Infantile (PMI), professionnels paramédicaux et psychologues
Professionnels de la petite enfance : puéricultrices, assistantes maternelles…
Les objectifs d'une recherche de diagnostic étiologique
Améliorer la situation clinique et la qualité de vie de la personne polyhandicapée : quelques maladies génétiques rares bénéficient d’un traitement spécifique
Préciser le conseil génétique pour la famille et la fratrie
Actuellement, l’étiologie précise du polyhandicap est connue dans 70 à 80% des cas :
le plus souvent prénatale (environ 60% des cas), essentiellement génétique, comprenant les maladies neurologiques évolutives,
ou périnatale (environ 32% des cas) surtout liée à la grande prématurité,
ou postnatale (environ 8%).
Pour en savoir plus
Le polyhandicap n’est pas en soi une maladie rare, mais certaines étiologies le sont. D’où la présence parmi les références ci-après, de documents spécifiques «maladies rares».
L’objectif d’un PNDS est d’expliciter aux professionnels concernés la prise en charge diagnostique et thérapeutique optimale actuelle et le parcours de soins d’un patient atteint d’une maladie rare donnée. Les PNDS comportent une partie « synthèse destinée au médecin traitant ». PNDS Générique Polyhandicap, Mai 2020.
Filière de santé nationale DéfiScience. Elle a pour objet de fédérer les ressources et les expertises dans le domaine des Maladies Rares du Développement Cérébral et de la Déficience Intellectuelle. Le polyhandicap fait partie de son périmètre.
Le portail Orphanet propose un inventaire des maladies rares, un répertoire des associations et services aux patients, un répertoire des professionnels et institutions, des centres experts.
« La personne polyhandicapée, la connaître, l’accompagner, la soigner » – CESAP – coordination éditoriale Ph.Camberlein, Pr. G. Ponsot. Editions Dunod (2017).