Des troubles du développement intellectuel (TDI) selon le DSM5 *
La terminologie TDI remplace le terme courant de déficience intellectuelle (DI).
4 niveaux de gravité, selon les retentissements fonctionnel et social, et l’aide requise
* DSM-5 est la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) de l’Association Américaine de Psychiatrie (American Psychiatric Association).
Les TDI au sein des troubles du neurodéveloppement
3 critères diagnostiques
Déficit des compétences intellectuelles (QI) : Troubles du raisonnement logique et de l’abstraction.
Capacités adaptatives limitées : Communication, autonomie, compétences sociales, soins personnels, utilisation des ressources sociales et maintien de la sécurité personnelle (évaluées avec VABSII).
Apparition avant l’âge adulte : Se révèle pendant l’enfance et persiste à l’âge adulte.
Attention : le QI seul ne reflète pas le fonctionnement de la personne dans son environnement, ni ses besoins de soutien.
Vidéo
« La déficience intellectuelle au sein des TND »
Durée : 2min 11s
Particularités
Pathologies et troubles souvent associés :
Les personnes peuvent présenter :
Plusieurs autres troubles du neurodéveloppement.
Un trouble sensoriel.
De l’épilepsie.
Des troubles somatiques (cardiaques, rénaux…).
Des particularités morphologiques.
Des troubles du sommeil
Le tableau clinique peut correspondre à un des nombreux syndromes identifiés (Prader-Willi, Smith-Magenis, X-fragile…).
Exemples:
Troubles du spectre autistique (TSA) et TDI (comme dans la sclérose tubéreuse de Bourneville).
Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et TDI.
L’association d’un handicap moteur sévère et d’une déficience intellectuelle sévère constitue un polyhandicap (voir fiche HandiConnect.fr polyhandicap).
Selon l’environnement et la vulnérabilité : troubles du comportement, surhandicaps psychiques ou autres, liés à des évènements traumatiques, iatrogènes, infectieux, à l’inadéquation des soins…
Vidéo
« De quoi parle-t-on quand on parle de déficience intellectuelle ? »
Durée : 2min 43s
Conséquences particulières sur :
La douleur :
Selon le niveau cognitif et les capacités de communication :
Expression particulière de la douleur, qui la rend difficile à évaluer par le soignant.
Parfois paradoxale (rire).
Opposition, agressivité, mise en retrait.
Parfois non exprimée.
Variable dans le temps.
Seuil de tolérance à la douleur élevé ou faible.
Le vieillissement :
Risques plus marqués de pathologies neurodégénératives (ex: Alzheimer et Trisomie21)
Vieillissement prématuré
Conséquences des pathologies typiques du vieillissement (cancer, maladies cardiovasculaires, atteintes sensorielles ou musculo-squelettiques…) plus sévères du fait des déficiences pré-existantes et d’un accès difficile aux soins courants retardant leur dépistage.
Il existe des outils validés d’hétéro-évaluation. Voir dans « Pour en savoir plus »
Déficiences intellectuelles : Les enseignements de l’expertise collective INSERM. Présentation de Vincent des Portes aux 3èmes Journées Nationales IME IEM « Des parcours porteurs de sens pour tous » Tours, 11 -13 octobre 2017.
Protocoles nationaux de diagnostic et de Soins (PNDS), à consulter sur le site de la filière DéfiScience. L’objectif d’un PNDS est d’expliciter aux professionnels concernés la prise en charge diagnostique et thérapeutique optimale actuelle et le parcours de soins d’un patient atteint d’une maladie rare donnée. Les PNDS comportent une partie « synthèse destinée au médecin traitant ».