Trébuche et/ou se cogne régulièrement, voire chute plus souvent
Marche plus lentement, se tient au mur pour marcher
A réduit son périmètre de marche, voire ne sort plus ou va de moins en moins loin
Au cours de ses déplacements, ralentit, se crispe au bras ou s’arrête quand il y a un passage plus sombre ou au contraire plus lumineux
Se plaint de la luminosité, allume les lampes dans les pièces, en permanence, quelle que soit la luminosité
Devient maladroite/renverse. Se salit beaucoup, porte des vêtements tâchés sans s’en rendre compte
Se rase/se maquille moins bien ou plus
Ne regarde plus la télévision ou la regarde de très près
Ne lit plus, n’écrit plus, ne téléphone plus ou moins
Se plaint de ses lunettes, ne porte plus ses lunettes
Se plaint de ne pas voir, a une manière inhabituelle de regarder (plisse les yeux, ferme les yeux, etc.)
Ne fixe plus le regard de ses interlocuteurs en leur parlant (errance du regard)
Ne reconnaît plus les personnes, les confond
Perd ses objets/ les cherche/ ne les reconnaît plus
chez l'adulte s'impose quand la personne se plaint de :
Champ visuel réduit, perturbé : hémianopsie, scotomes, ou myodesopsie (= flashs répétitifs, signe de décollement de rétine) , des métamorphosies (= déformation des lignes droites comme celles des portes, fenêtres, carrelages…)
Difficultés de lecture: vision, vitesse, erreurs, amplitude, qualité de lumière nécessaire.
Nécessité d’un agrandissement pour lire un journal
Sensibilité à l’éblouissement
Vision nocturne dégradée
Attention : héméralopie (difficulté excessive à voir lorsque la luminosité diminue) en vision scotopique (ou nocturne) ⇒ suspecter une rétinopathie pigmentaire.
Examens recommandés :
Acuité Visuelle de loin et de près et vérification de la réfraction
Pression intraoculaire
Fonds d’œil (FO)
Champ visuel
Vision des couleurs
Bilan orthoptique (fixation, motilité oculaire, éventuelle paralysie oculomotrice)
OCT
Adresser systématiquement chez l'ophtalmologue
Rétinopathie diabétique
Mon patient est diabétique, non traité par insuline, et ses objectifs de contrôle de la glycémie et de la pression artérielle sont atteints :
1er FO de référence, puis FO au moins tous les 2 ans.
Mon patient est diabétique, traité par insuline, et ses objectifs de pression artérielle et de contrôle de la glycémie ne sont pas atteints :
1er FO de référence, puis FO tous les ans
Le médecin prescripteur remet à son patient, lors de sa prescription, des données cliniques utiles pour l’interprétation des clichés par l’ophtalmologiste :
a minima le taux d’HbA1c
l’ancienneté connue du diabète
l’existence ou non d’HTA
Glaucome
Mon patient a plus de 40 ans, il peut être à risque de glaucome :
Je m’assure qu’il voit son ophtalmologiste tous les 2 ans, car il n’y a pas de symptôme précurseur du glaucome primaire à angle ouvert. Seuls des examens réguliers pratiqués par un ophtalmologiste permettent de dépister et de traiter si besoin.
Aujourd’hui, 1/3 des glaucomes n’est pas diagnostiqué ;
Mon patient a plus de 40 ans, une pression oculaire élevée, des antécédents familiaux de glaucome :
Je m’assure qu’une surveillance régulière ophtalmologique est faite.
Pour les patients diabétiques âgés de moins de 70 ans, et sans rétinopathie diabétique connue : Validation HAS (Haute Autorité de Santé) de l’indication du dépistage de la rétinopathie diabétique en coopération entre un orthoptiste formé à la réalisation de rétinographies et un médecin lecteur qui effectuent leur lecture différée hors présence du patient.
Adresser chez l'ophtalmologiste pour dépistage
DMLA
Mon patient a plus de 50 ans, je le questionne systématiquement sur des signes évocateurs de DMLA :
Diminution de la sensibilité aux contrastes
Diminution de l’acuité visuelle
Métamorphopsie : perception déformée ou ondulée des lignes droites et des images
Symptômes peu perceptibles car le 2e œil permet une vision peu invalidante. Cela peut conduire à la découverte de la maladie à un stade très évolué. Or des modifications de la macula peuvent être découvertes à un stade précoce
Apparition d’un scotome :
Je lui remets la Grille d’AMSLER, test d’autoévaluation pour détecter la DMLA.
J’adresse rapidement (moins d’une semaine) pour examen ophtalmologique clinique complet comprenant une dilatation pupillaire avec un examen approfondi du fond d’œil et des examens
Cataracte
Mon patient a plus de 50 ans, et présente une diminution de l’acuité visuelle lointaine, une photophobie et la sensation de halos.
Ou bien a vécu un traumatisme oculaire, une inflammation et d’autres affections oculaires ou générales.
La vision de près n’est pas touchée ou peut même être épisodiquement améliorée. Elle sera progressivement altérée, jusqu’à la cécité complète si la maladie n’est pas traitée
Signe plus rare : la diplopie monoculaire, diplopie par dédoublement de l’image au niveau de l’œil atteint, ne disparaissant pas à l’occlusion de l’autre œil, contrairement à la diplopie binoculaire des paralysies oculomotrices
Facteurs de risque :
Tabagisme, exposition aux ultraviolets, ou abus d’alcool,
Diabète, hypertension artérielle, obésité = facteurs de risque surajoutés.
HAS, DMLA, Dégénérescence maculaire liée à l’âge : Fiche mémo Recommandations visant à améliorer la prise en charge des patients atteints de DMLA et notamment de favoriser la reconnaissance précoce des symptômes consulter
Vidéo Le certificat médical, ça nous regarde, de la Fédération des aveugles de France (2023) Conseils d’une ophtalmologiste pour remplir le certificat médical du dossier MDPH de la personne déficiente visuelle.
Campion, N., de Saint-Étienne, F., Riou, F., & Charles, R. (2024). Remplir le certificat médical MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) : version enfant. Fiche 7. Cécité. Médecine, 20(6).