Transmettre des supports / questionnaires à renseigner avant la consultation
Demander à l’aidant de préparer la consultation avec des supports visuels ou sonores adaptés (ex : fiches SantéBD)
Proposer une photo de l’équipe et du cabinet
M’assurer que la circulation est aisée dans les locaux + signalétique adaptée
Si besoin, proposer une « consultation blanche » pour que le patient puisse se sentir en confiance
Impliquer tout le personnel du cabinet dentaire : depuis le secrétariat jusqu’à l’assistant dentaire
Être vigilant à éviter l’attente en salle d’attente, qui peut être très anxiogène
Si le patient ne peut pas communiquer seul
Il ne viendra pas seul.
Mais avec son aidant qui l’assiste pour les actes de la vie quotidienne : un membre de sa famille ou un professionnel de l’institution où il réside.
Utiliser la présence et les connaissances de l’aidant pour :
aider à adapter la communication et à comprendre le patient
savoir si des soins dentaires ont déjà été effectués et comment
décrire comment sont réalisés d’autres soins (ex: prises de sang, ECG, etc…)
Pendant la consultation
Utiliser des fiches illustrées expliquant comment sont réalisés les soins, par le biais de photos, de dessins ou de pictogrammes
Alterner mes regards vers le patient et son aidant
Laisser du temps pour que l’aidant traduise et questionne le patient
M’assurer que le patient voit mon visage quand je lui parle ou utiliser des masques transparents
Faire attention à l’environnement pour éviter les stimuli anxiogènes : pas de lumière dans les yeux, instruments hors de vue…
En cabinet libéral, si mon patient est en siège coque, réaliser les soins sans le transférer, pour des raisons de sécurité et médicales (douleurs induites)
Pour gérer l'anxiété et la douleur, je peux
Mettre en place une prise en charge de la douleur même si le patient ne se plaint pas
Communiquer de façon thérapeutique, pour favoriser la détente du patient et baisser son anxiété et/ou sa douleur (mots simples, débit de paroles et gestes), proposer des distracteurs (musique, vidéos, jeux sur tablette ou téléphone…)
Utiliser des techniques d’accompagnement ou de sédation techniques cognitivo-comportementales, hypnose, relaxation, sédatif, MEOPA) : il est possible de prendre en charge le patient même si je ne suis pas équipé de MEOPA (qui n’est pas toujours la technique de choix)
Si nécessaire, décider d’une prémédication anxiolytique : si le patient a déjà un traitement, voir avec son médecin traitant pour adapter sa pré-médication. Sinon, limiter à l’Hydroxyzine Chlorhydrate
Proposer de fractionner les soins en plusieurs séances (ex : détartrage) pour une meilleure acceptation
Les troubles de la communication et de la compréhension empêchent certains patients d’appréhender la finalité des soins et peuvent générer une forte anxiété, entraînant des mouvements incoordonnés et des comportements problèmes.
Le patient peut être sensible aux lumières, bruits, odeurs du cabinet (penser aux lunettes de soleil, casques anti-bruit, miroir…)
Pour assurer l'éducation thérapeutique, je peux :
Accompagner le patient et les aidants à la gestion des soins quotidients :
Demander aux patients de montrer comment ils se brossent les dents et donner des recommandations individuelles
Faire une démonstration sur le patient : il est important que l’aidant adopte une position confortable pour lui et la personne aidée.Montrer aux aidants comment procéder (en gardant à l’esprit qu’ils n’ont parfois aucune connaissance de base sur l’hygiène dentaire)
Si nécessaire, adapter le manche de la brosse à dents, en lien avec
l’ergothérapeute ou l’aidant ou l’éducateur pour améliorer la prise en main
Insister sur l’importance de brosser « toujours de la même manière au même moment » et de l’associer à une activité agréable (ex : musique…)
Prendre le temps de désensibiliser certaines zones (réflexe nauséeux, hypersensibilité au toucher…) en lien avec l’orthophoniste